Being Kachou

Being Kachou

Son Ex La Pouffiasse

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Je m'en vais voir mon ex ! Cette simple phrase peut aboutir à une guerre verbale ou psychologique sans merci.

 

Quand ton petit-ami te dit qu'il va voir son ex d'il y a 1 an, généralement, tu ne te poses pas trop de questions. Mais si tu es jalouse ou que tu es peu folle dans ta tête, tu vas t'en poser au moins 100 des questions. Est-ce qu'elle va essayer de l'embrasser ? Il va surement retomber dans ses bras... Est-ce qu'il a toujours des sentiments pour elle ? Est-ce qu'elle en relation cette salope ? Pourquoi il a besoin de la voir cette pouffiasse ? Est-ce que je lui pète la gueule ce soir ou demain matin à cette connasse ? En gros, ça dégénère assez rapidement.

 

Un jour, mon petit-ami me dit : « je dois voir mon ex et je vais surement prendre un café avec elle ». Cette phrase, qui était bien évidemment une affirmation et non une question, eue un effet relativement plat sur ma personne. Je lui demande juste le pourquoi du comment et quand est-ce qu'il compte la voir, il me répond d'un air assez surpris « elle doit me rendre mon vélo et je dois lui rendre un sac, on va surement se voir ce dimanche ». Sur le coup, je n'ai eu aucune crainte ou peurs, je lui réponds juste un petit et léger « OK ».

 

Un peu plus tard, j'en discute avec mes amis, je leur dis que mon petit-ami va prendre un café avec son ex, car ils ont des choses à s'échanger. Leurs réactions ne se sont pas fait attendre, j'ai eu le droit à une explosion de « mais tu as perdu la tête Kachou ? », « comment peux-tu le laisser la voir Kachou ? », « cette conasse va essayer de baiser avec lui ! », « tu devrais aller les espionner, à ta place je n'aurais aucune confiance en cette salope ». Après cette inondation de reproches, je me suis penchée d'un peu plus près sur la question, après tout et si la raison était bidon ? Et si elle voulait le reconquérir ? Et s'il retombait amoureux, il l'aimait - ? Et s'il me quittait ? Je sais avec des « si » on pourrait refaire le monde... Mais là, c'est de MON monde dont on parle ! C'est MON mec ! Donc des « si » je peux t'en sortir à foison !

 

Après ce bombardement de questions à moi-même, je me suis demandée pourquoi, nous les femmes, détestons et sommes jalouses des ex de nos petits-copains ?

 

Quand on a la vingtaine, petite ou bien tassée, et que l'on sort avec un mec, on sait que celui-ci a déjà connu l'amour, le sexe et d'autres femmes, mis à part si le mec est un gros geek accroc aux cartes magic qui passe 18 heures par jour à jouer a WOW – un gros puceau. Même si on sait que notre mec a, comme nous, des ex, on a une fâcheuse tendance à les détester de manière assez violente. D'ailleurs, on ne les appelle pas les « ex » mais plutôt : les conasses, salopes, tapineuses, pouffiasses, plein de petit noms doux qui font rêver et nous font sentir mieux, car OUI on est mieux qu'elles, il n'y a pas à dire !

 

Leurs ex ou les nôtres sont similaires, on les a aimés, on les a baisé et on les a largué ou ils nous ont largué – MOUAAAAAA... Mais pourquoi tant de haine ? Je voulais en savoir plus sur elle, car afin de cerner le personnage. Avec le support de mes amis, j'ouvre le dossier « Mais qui es-tu ex de mon mec ? » - c'est une nouvelle enquête pour inspecteur Kachou !

 

Première chose à faire, afin de connaitre mieux l'ex, il faut tout d'abord regrouper les éléments suivants : la longueur de la relation – un an et demi, la date de séparation – un an, la dernière fois qu'il la vue – 7 mois, et l'élément primordiale son prénom – Marianne. Maintenant que j'ai les ingrédients nécessaires, je me rends donc sur Facebook – car oui, une bonne enquête commence toujours par Facebook. Avec mes amis qui trépident d'excitation à mes cotes, je vais sur le profil de mon mec pour voir s'il est toujours ami avec elle – la poufiasse – et là sans surprise, il est toujours ami avec elle « pff regarde sa photo de profil ! » me lance un de mes amis, « s'ils ne sont plus ensemble pourquoi ils sont toujours amis sur Facebook ? » me lance un autre – car oui, Facebook, c'est la vraie vie, si tu as 600 amis sur Facebook ça veut dire que tu es invite a au moins 72 soirées à chaque weekend... Après quelques petites vannes sur sa photo profil et deux trois reproche sur le fait que mon mec soit toujours « ami » avec elle, je commence l'espionnage industriel en cliquant directement sur ses photos – car oui, j'en ai un peu rien à foutre de ce qu'elle a sur son mur, c'est sa tête qui m'intéresse. Mais grosse déception, elle n'a que deux photos sur lesquelles on ne la voit pas très bien... Comme Facebook n'est pas le seul réseau social, je me lance donc à la poursuite de – la pouffiasse – sur Instagram, le même procéder s'enclenche, je vais sur le profil de mon mec et, encore une fois sans surprise il la « follow »... Et là, comme un flash sortant de mon téléphone cellulaire intelligent, je découvris avec stupeur que – la pouffiasse – est super bien gaulée, qu'elle est grande et qu'elle a des photos sexy sur son Instagram. À ce moment-là, je visualise mes photos Instagram dans ma tête, la majorité de mes photos sont des cactus ou des trucs des années 90 – soupir... Son profil Instagram est couvert de selfie – même Kanye West n'est pas autant fan de lui-même qu'elle d'elle-même. En descendant un peu dans ses photos, j'eus un choc ! Arrachement de cheveux, lâchage de bière au sol, yeux grands ouverts, mâchoire tombante... La photo, cela même qui va me hanter est apparue... Une photo de mon mec et la pouffiasse !!! Je lâche un long, très long « non » avec au moins 50 « o ». Pourquoi cette pouffiasse touche mon mec ? Pour qui elle se prend ? Une hystérie infernale envahie, mon corps, je ne me contrôle plus, je veux tout casser, mais surtout lui casser la gueule. Et là, je vous voir venir, vous allez me dire « mais en même temps, c'était quand ils étaient ensemble », « toi aussi, tu as des photos avec ton ex sur Instagram », « c'est fini entre eux maintenant, il est avec toi », mais non ça ne marche pas, je le vois dans ses yeux de pouffiasse, elle veut me piquer mon mec !

 

Un vent d'irrationalité m'emporta, je divaguais et ne faisais aucun sens... Quand j'ai vue sur mon écran que la pouffiasse était physiquement une bombe atomique et qu'a cote, je suis une Poly Pocket taille 36, ça m'a blessé. J'étais possédé par ce monstre qui se moque de la victime dont il se nourrit, La Jalousie. Nous ne sommes pas jaloux des autres membres de notre environnement parce qu'ils sont détestables, mais parce qu'ils jouissent de qualités (physiques, morales ou matérielles) qui nous font encore défaut. La menace que je percevais en voyant la pouffiasse a attise ma jalousie et elle est en grande partie formulée par mon inconscient. Sans même chercher à établir de relations sociales, cette pouffiasse a vite été catégorisée comme toxiques, néfastes. Au point que j'en ai développé une certaine rage, une haine qui ne repose que sur une envie de partager sa stature.

 

Le problème, c'est que ce sentiment personnel, qui n'est autre que la jalousie, se base très souvent sur l'apparence, le superficiel.

 

Quand on a la vingtaine, petite ou bien tassée, on apprend à relativiser et on sourit en se disant « elle a peut-être un corps de malade en attendant, c'est moi qui sors et couche avec son ex ! ».



12/03/2015
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