Being Kachou

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Et si on allait en Disco-pute-tèque ?

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Bienvenue à Toronto, ville où de jour les femmes sont de vraies « working girl » habillées chic, choc, classe, ringard ou branché. Mais la nuit, les codes changent et les femmes se révèlent !

Ceci est tiré d'une histoire vraie – sauf pour les passages qui ne le sont pas.

Samedi 23 juin 2012.

Avec des amis, on décide de se faire une soirée dans un « club » à Toronto – ville où je vis, car je n'ai pas de jet prive pour faire Paris Toronto le week-end – c'était l'anniversaire de l'un d'entre eux du coup, on prend une « guest list » avec 2 bouteilles de vodka.

Mon style vestimentaire restant assez sobre, j'opte pour un jean noir moulant avec top léger à fines bretelles et des chaussures ouvertes plates – je voulais mettre des espadrilles, mais je me suis ravisée par peur de les abîmer – Je pensais ce choix vestimentaire chic mais sexy, mais j'allais vite me rendre compte qu'être sexy à Toronto à un tout autre sens !

Nous voilà rendus devant le club, nous groupe de français naïfs, avec un style à la parisienne classe et contemporain – erreur de débutant. Il faut savoir une chose, c'est qu'à Toronto même en guest list, tu dois faire la queue, ce qui retire complètement le but originel de la guest list. Pourquoi en créer une si tu vas dire aux guests de faire la queue et d'attendre, c'est comme chez le boucher quand tu prends ton ticket avec ton numéro, quand ton numéro s'affiche, on ne va pas te demander de refaire la queue...

Mais très vite, je me suis aperçue que quand nous sommes arrivés la queue était pratiquement vide, du coup afin d'attirer de la poulette – description plus bas – le videur a eu l'idée – de génie, il faut l'admettre – de nous demander de faire la queue. Ce qui veut dire que de 3 personnes la queue est passée à 15, ce qui donne l'impression aux badauds du coin que ce club est le plus branché – mensonge ficelé.

Au bout de quelques minutes, une « espèce » de femmes que je n'avais encore jamais vue, fait son apparition – La Poulette... J'ai choisi ce terme, car la nuit les poules, à l'état sauvage, ont besoin de se percher sur une branche pour dormir. La poulette s'affuble d'une paire de chaussures qui s'accompagne d'un talon de 18 centimètres – minimum. Ces chaussures sont une arme mortelle pour les chevilles, dans mon milieu – celui des hipsters suiveurs – on les appelles des « casses chevilles ». Ce premier accessoire vestimentaire est le plus indispensable – car on sait bien que danser dans des casses chevilles avec des doigts de pied compressés et une assurance d'ampoules, c'est « so sexy ».

Si on remonte un peu, les jambes remplies de crème bronzante pailleté, on découvre la robe de la poulette – ou le t-shirt sans-culotte, tout dépend de là où on se place. La robe doit être moulante, car oui avoir le bourrelet de la bouée d'hiver moulée, c'est « so sexy ». Mais attention la robe doit aussi être courte, genre, il faut entrevoir le pli de fesse – celui qu'on n'arrive jamais à faire bronzer l'été sur la plage.

Remontons encore un peu, afin d'arriver au « visage » - la première fois que j'ai vu le visage d'une poulette, j'ai eu un immense cri de panique comme si son visage était possédé par une des modèles d'une photo de David Lachapelle. Il ne faut pas hésiter quand on est une poulette à avoir un bon budget maquillage – ou peinture acrylique. Analysons un peu se « masque » de beauté : d'abord, il vous faut une base – solide – 2 millimètres de fond de teint est un « must », puis ne pas temporiser sur le blush rose vif, afin d'accentuer vos pommettes. Passons aux yeux , tels Beetle Juice, il faut que ce soit noir mais classieux – la poulette a des standards – mais n'oubliez pas de mettre des faux-cils et s'ils se décollent légèrement c'est « so sexy ». Elément important – et souvent négligé par les femmes de mon standing – les sourcils, au plus gros au mieux – comme les quequettes - si de bases ils sont fins, ce n'est pas un souci, utilisez un crayon !

Passons le front qui est la seule partie « vierge » de la poulette, et allons directement aux cheveux – ou les baguettes en carton laquées. Les coupes varient selon la longueur, mais une seule évidence, il faut des bouclettes au bout.

Globalement, la poulette doit commencer à se préparer la veille au soir pour être sure d'être au club aux alentours de minuit.

Nous sommes toujours dans la queue, à attendre que la boule de muscle nous laisse rentrer. La boule de muscle restant un homme – avec une quéquette – voyantes quelques poulettes abandonnées hésitant à entrer dans le club, il leur dit « come one guysit is free for you » sur ces mots les poulettes se sont senties tel des « VIP » et elles rentrent. Note pour plus tard : au plus bas est ton décolleté au plus tu peux rentrer.

On arrive enfin à rentrer, après 45 minutes d'attente. Comme je l'explique au début, nous sommes sur guest list, ce qui doit – en théorie – nous assurer une table et l'entrée gratuite – que nenni. Après minuit la guest list, c'est fini, comme le Mc Morning mais à l'inverse. Et la dame a l'entrée te dit « it is $20 cover » avec un long sourire ironique, tu n'attends qu'une chose que lui casser la gueule à la sortie.

 

Après cette entrée tumultueuse et extrêmement longue, ma vessie commence à me donner des coups de pied, je me rends aux toilettes avec mes amies et comme une évidence, 30 poulettes étaient devant nous à faire la queue – ça doit être les seules fois durant la soirée qu'elles doivent faire la queue. Une fois terminé, j'attends mes amies à la sortie. Durant ces 3 minutes et 18 secondes d'attente, une poulette – qui respectait l'ensemble des standards – compare ses tatouages avec une autre jeune poulette. Super fière de son dernier tatouage, elle lui montre celui qu'elle a sur l'aine – genre patte de panthère « so sexy » - étant en face et elle ne portant pas de culotte, j'ai eu l'honneur de voir sa chatte ! Moi qui me posais des questions quant au fait d'avoir un pubis normal, j'ai pu être rassuré par cette poulette exhibitionniste.

On passe vers la piste de danse avec dans nos mains de la vodka canneberge, boisson préférée de la poulette !

Je me déhanche sur la piste de danse façon Beyonce dans « I'm a single lady » mais j'etais loin de la poulette, qui elle nous fait plus une démonstration de Miley Cyrus version twerking, cul en l'air et langue sortie « so sexy ».

La poulette tenant très mal l'alcool – genre après 2 vodka canneberges, elles sont raide capette – là est l'occasion pour les coqs de faire leur entré. Que le bal des doigts et quéquettes en feux commence ! La poulette n'a pas froid aux yeux – surtout quand ils sont noyés d'alcool – elle n'hésite pas à offrir sa vulve au premier doigt venu, quel plaisir pour les coqs de voir avec quelle aisance il est facile pour eux de « choper » la poulette de leurs rêves « so romantic ».

La soirée se passe au rythme de la musique du top 40, il est 3 heures du matin, il est temps de rentrer, épreuve de force pour la poulette qui se retrouve désorientée. Les casses chevilles ne sont plus à ses pieds, sa robe s'est transformée en t-shirt affichant sa culotte – ou pubis – aux badauds, ces faux cils se onts fait la malle sur ces joues devenue noires, ses cheveux se sont transformés en foin. Et là, le coup de grâce, le summum de la poulette: Le Vomi – Raoul le cri qui dessaoule.

Ce fut de loin ma plus belle soirée passée à Toronto, mais surtout la dernière en « Disco-pute-teque ».



14/07/2014
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